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Dimanche 19 mai 2024
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culture et patrimoine

Situé près de l'Eglise, à l'ouest du village, à l'extérieur des batiments de la  cour de ferme de la famille Royneau, le Pigeonnier a été inscrit aux Monuments historiques en 1971 en raison de son originalité : il possède 12 faces construites en briques rouges, avec soubassement en pierres blanches à chaque angle. La toiture en tuiles brunes, est surmontée d'un clocheton d'ardoises, terminé par un pigeon en métal, à l'extrémité d'une flèche.

En entrant dans le pigeonnier par une vieille porte basse, on est étonné par autant de trous dans le mur : on dénombre en effet 1850 nichoirs, désertés depuis longtemps. Une grande échelle permettait de dénicher oeufs et pigeonnaux. Un pilier central soutient la charpente, dont la forme fait penser à une toile d'araignée.

Sur plusieurs briques, à l'extérieur, on peut encore lire ceci : "M. de Champrond... d'Ollé - MDXX et 1520 ". Ceci prouve que le pigeonnier a été construit par  le Seigneur de Champrond, qui était seigneur d'Ollé et de Douville. Ses armoiries sont d'ailleurs sculptées au dessus de la plus vieille porte du pigeonnier.

Les dimensions de l'église St-Martin sont impressionnantes (40 m x 10 m) et correspondent à une époque où la population était plus nombreuse qu'aujourd'hui. En 1738, on comptait 350 communiants dans la paroisse. Une extrapolation basse de cette donnée nous laisse à penser qu'au XVIIIe siècle, le nombre d'habitants devait être supérieur à 700.

Construite en calcaire, cette belle église est un parfait exemple du gothique flamboyant tardif. Quatorze fenêtres ogivales éclairent ce grand vaisseau et quelques fragments de vitraux rapportent la Création du monde, la Nativité du Christ et l'Adoration des Mages. De même, les entraits de la charpente portent plusieurs écussons de seigneurs locaux et de bienfaiteurs de l'église.

Jusqu'au milieu du XIXe siècle, l'immense  clocher que nous voyons aujourd'hui n'existait pas. Une gravure de l'époque montre, au contraire, un clocher trapu et massif de 9 mètres de haut. C'est pourquoi, en 1852, l'abbé Sagot, conseillé par l'architecte Bourgeois, voulut le surélever. Les travaux furent interrompus momentanément, car on craignait pour la solidité de l'édifice. Ils furent repris en 1883 par l'abbé Ménager et un nouvel architecte Plassard, qui, très fier de son travail, le fit publier  dans un journal  professionnel... La hauteur des abat-sons est disproportionnée par rapport à l'église actuelle. Comme le nom l'indique, leur rôle est de rabattre le son des cloches vers le sol, d'empêcher la pluie d'entrer dans le clocher tout en ventilant la charpente. Lors des travaux, on a été amené à augmenter ces abat-sons pour le plus grand bonheur d'une colonie de corneilles criardes qui hantent les lieux. Un artisan d'Ollé, M. Guyon, avait refait la voûte en bardeaux  en 1852. Il y eut autrefois une cloche appelée Marie qui fut posée  le 6 novembre 1644 par Luc du Lis, écuyer, et Jacqueline du Lis, dame de Rainnemoulin, femme de Jean de Champrond, conseiller du Roi, seigneur châtelain d'Ollé et de Douville.

Michel Brice